Readuc in actualitate un topic (eventual chiar doua, format 2 in 1) de pe vechea filiera (ce vremuri, dom'le). Aici putem schimba impresii despre carti, filme, spectacole sau piese de teatru care ne-au impresionat, etc
Ce vedeti mai jos e o carte care se citeste dintr-o suflare, un fel de rasu' - plansu' evocator al unor vremuri trecute care inca ne macina prezentul. As fi tare curios sa vad si piesa, indiferent in ce limba se joaca.
Lectura (vizionare) placuta!
http://www.amazon.fr/Lhistoire-communisme-racont%C3%A9e-malades-mentaux/dp/2872822836
http://editura.liternet.ro/carte/50/Matei-Visniec/Istoria-comunismului-povestita-pentru-bolnavii-mintal.html
popellos ®
""L`action
de la pièce de théâtre, `L`histoire du communisme racontée aux malades
mentaux` de Matéi Visniec, se déroule en 1953 à la veille de la mort de
Iossif Vissarionovitch Staline. Iouri Petrovski est accueilli à
l`Hôpital Central des malades mentaux de Moscou. Ce personnage est
envoyé par l`Union des Ecrivains pour raconter aux `malades` l`Histoire
du Communisme et de la Grande Révolution Socialiste d`Octobre (La
Révolution d`Octobre en Russie, aussi connue sous le nom de Révolution
bolchevique, fait référence à la révolution qui a commencé par le coup
d`Etat mené par Lénine et les bolcheviks le 25 octobre 1917. C`est la
seconde phase de la Révolution russe dans son ensemble, après la
révolution de Février de la même année. La révolution d`Octobre a
renversé le gouvernement provisoire et a donné le pouvoir aux
bolcheviks. Elle a été suivie par la guerre civile russe, puis par la
création de l`URSS en 1922). Guidé par Timofei le débile moyen, séduit
par Katia, assailli par les ombres, Iouri va cheminer à tâtons et
jusqu`à la chute, à travers le dédale des ruines de l`Histoire. Une
histoire fantôme, non élucidée, une histoire qui ne repose pas en paix.
Ce qui est remarquable dans cette pièce c`est la présence de l`utopie,
mots qui gouverne le discours dramatique et qui met en évidence la
condition humaine, l`homme qui devient dans l`écriture de Matéi Visniec
non seulement un simple corps physique mais aussi il devient l`objet qui
se soumit à l`utopie, l`homme chez Visniec est le corps physique
utopique qui peut être manipulé. L`homme n`est pas un vrai malade dans
`L`histoire du communisme racontée aux malades mentaux`, il est une
utopie, il doit se soumettre à une idéologie que le communisme a
apportée.
Matéi Visniec explique comment il voit ce genre des hommes en l`appliquant dans sa pièce de théâtre:
`, j’ai essayé de déchiffrer la mécanique de l’idéologie, en simplifiant
le discours à l’extrême. La situation dramatique propose justement ce
jeu, alors qu’on joue, qu’on amuse, face à un échantillon d’êtres
humains, les « malades mentaux », quelqu’un va devoir poursuivre une
démarche idéologique, expliquer l’utopie en simplifiant l’idée.
Lorsqu’on commence à simplifier autant que possible, qu’est ce qu’il
reste? Une comédie incroyable, absurde, quelque chose qui fait rire; on
se demande comment on a pu, comment des millions de gens ont pu croire à
ce type de langage.
J’ai découvert que l’homme a une qualité bizarre, celle d’abriter en lui
des contradictions fondamentales : il suffoque s’il ne projette pas
d’utopie, s’il ne rêve pas et à la fois il détruit tout dès qu’il veut
mettre ses rêves en pratique. C’était important pour moi de réfléchir
autour de ce dilemme, de ce paradoxe de la nature humaine. Comment
sortir de cette condition existentielle? Ça aussi c’est une question que
je veux lancer avec ma pièce`.
(interview avec l`auteur en 2004)
Et puis l`auteur continue son discours par condamner l`utopie communiste:
`L’utopie communiste s’est propagée dans le monde entier, des
générations d’hommes se sont lancés dans cette bataille extraordinaire à
travers toute la planète, et tout ça pour arriver à quoi? Des millions
de morts et un paysage défiguré. Ça a été un échec incroyable ! Et on
peut maintenant se poser la question : est ce qu’on a réfléchi assez
autour de cet échec?`
L`utopie et le corps physique manipulé sont deux éléments bien
construits et articulés dans `L`histoire du communisme racontée aux
malades mentaux`
`Ouvrez largement la bouche. Dites « u ». Respirez. Remplissez d’air vos
poumons. Plus Fort. Encore…..Donc c’est quoi une utopie ? Une utopie
c’est lorsque qu’on est dans la merde et qu’on veut en sortir. Mais
avant de sortir de la merde il faut y réfléchir. Et si tu réfléchis
bien, tu vois que tu n’es pas le seul à être dans la merde et à vouloir
en sortir. Alors tu réfléchis et tu vois que tu ne peux sortir de la
merde tout seul, tu ne peux sortir de la merde qu’avec les camarades qui
sont avec toi dans la merde. Mais ceux qui t’ont foutu dans la merde ne
veulent pas que tu sortes de la merde, ni toi, ni les camarades qui
sont avec toi dans la merde. Car ceux qui t’ont foutu dans la merde sont
forts, car ils sont unis.`
Cet extrait de la pièce de Visniec montre et pose des questions sur
l`idéologie communiste et l`influence de cela sur le corps physique des
malades qui ne comprennent rien. Les questions qui se posent sont: `Qui
est fou? L`homme sous l`emprise du dogme et de la hiérarchie, les fous
qui s`inventent d`autres histoires, les fous résistants, ou le
dominateur?` Matéi Visniec met en évidence, pour pouvoir expliquer les
paroles entre les personnages, le rire, parce que c`est par le rire que
le dramaturge nous attrape d`abord, un rire salvateur, essentiel. Dans
sa pièce, Visniec imagine non seulement l`aspect utopique d`une
idéologie qui a conduit à un échec, mais il parle du corps humain comme
d`un `champ de bataille`, et ce `champ de bataille` n`est que
l`incapacité de l`homme de se révolter contre un sytème totalitaire. Le
corps physique est un symbole, il constitue avec l`espace de l`hôpital
une parabole et un microcosme qui nous montre la société dans son
ensemble, c`est aussi `le lieu d`une véritable humanité`. Les gens
internés là sont les plus touchants. La pièce exprime le paradoxe de
l`aventure politique, montrant à la fois l`humain à nu et un théâtre de
fous. Mais qui est cet `humain à nu?`, `de quoi parle le dramaturge?` et
`l`idéologie pour guérir des malades est-elle une source de la lutte
contre le système totalitaire?` ou `l`auteur se retire dans l`utopie
lui-même pour pouvoir construire des personnages?` La réponse est celle
que Cendre Chassanne a donné dans un interview:
`L’auteur a la foi du poète, il est au service du discours officiel a
priori, et petit à petit les autres vont lui révéler que son discours
est subversif et que l’histoire a prouvé que ça ne marchait pas. Au
départ son intention est de guérir les malades, il a un vrai engagement
humain vis-à-vis d’eux. Tout le monde projette énormément de choses sur
lui. Au bout du compte les autres révèlent que son discours peut être
utilisé à des fins de délation, c’est un désastre pour lui. A ce
moment-là toute l’éducation et toute l’idéologie qu’il a reçues se
fracassent. Lorsqu’on n’est pas averti au départ, c’est pire quand tout
s’écroule. L’homme a cependant toujours besoin de construire de
l’utopie, de réfléchir sur la justice. Les fous enfermés depuis quinze
ans et plus y croient encore ! Cette pièce fait écho à mes deuils, mon
sentiment d’orpheline. Où en est-on de la construction des utopies
aujourd’hui?`
Il y a un sentiment d`orphelin chez Matéi Visniec?
Certainement. L`auteur même en parle. `L`histoire du communisme racontée
aux malades mentaux` met en page un sentiment de solitude humaine, et
le dramaturge a inséré dans le cadre du discours ces éléments. L`hôpital
fermé est le symbole qui marque cela. Les malades aussi, ils sont les
victimes de ce système totalitaire qui n`accepte pas le droit de
liberté. Ils sont privés de liberté. Matéi Visniec écrit: `Je suis
l`homme qui vit entre deux cultures, deux sensibilités, je suis l`homme
qui a ses racines en Roumanie et ses ailes en France`. Et c`est vrai.
Ces mots qui peuvent être un principe nous les rencontrons dans la pièce
de théâtre `L`histoire du communisme racontée aux malades mentaux`
parce que l`auteur souffre par ses personnages et ceux-ci parlent par
les mots de leur créateur. Il souffre parce qu`il n`a pas le droit à la
culture. La culture c`est celle faite par le parti. Un autre extrait de
la pièce explique l`idée ci-dessus:
`Vous comprenez, cher Iouri Petrovski, personne ne doit rester en dehors
de la lumière de l’art et de la littérature. Notre conception
scientifique de la société dit que l’homme est au centre de l’attention
du parti. Et l’art, la littérature, ont un rôle immense dans la
transformation de l’homme, c’est pour ça que je me pose la question : et
les malades mentaux? Ne sont-ils pas, eux aussi, des hommes? Ne doit-on
pas les transformer, eux aussi? Ne devraient-ils pas bénéficier eux
aussi, des bienfaits de l’art et de la littérature?`
Je viens de compléter l`idée d`orphelin que Visniec place dans le cadre
du discours et celle qui vise la culture en citant l`auteur:
`J`ai vécu dans un monde dans lequel la littérature il y a eu comme un deuxième pays mentale pour chacun`.
Matéi Visniec écrit l’histoire du communisme dans un langage plein de
double-sens, qui se répète comme en tournant sur lui-même autours de la
question qu’il pose: Qu’est ce que c’est une utopie?
C’est quoi une utopie? Une utopie c’est quand on est dans la merde et
qu’on veut en sortir. Utopie… vous entendez comme ça monte? Ca commence
dans votre bouche et ça finit nulle part.`
Il y a quelques questions que chaque lecteur doivent poser:
Comment cela se construit, quels effets cela a? Comment cela agit en
l’homme, comment cela s’inscrit dans la Mémoire et dans l’Histoire?
Comment cela se raconte, dans quel langage? Quel espace cela a et
quelles formes cela prend au théâtre?
Matéi Visniec a des réponses pour toutes ces questions: invoque sur la
scène des personnages fantômes de l’Histoire: Les `malades` internés à
l’Hôpital Psychiatrique de Moscou, l’infirmière fanatisée à travers tous
les pores de sa peau et de son intelligence par l’image du Héros
Staline; les `petites mains` et certains de leur `rapports` aux
`organes` ainsi que les `figures` effacées ou non des photos officielles
du Parti Soviétique; et la première épouse, suicidée, de Staline,
Nadejda Alliloueva; sa mère; Staline lui-même enfin, mourant. Le système
s’écroule, restent les ruines, les malades et l’avenir.
Il s’agit ici d’interroger l’idée d’utopie, de lui trouver un sens, à
travers le miroir de la comédie, tendu par Matéi Visniec, aujourd’hui,
au regard du siècle passé et des désastres de la réalité."
(extrait d'un article sur Matei Visniec publie sur agonia.net )
@Edrina
Si cateva vorbe de duh:
-Nu poţi îngenunchea un popor deprins să se târâie.
-Nu-i greu să ademeneşti soţia altuia. Greu e să i-o dai înapoi.
-Prietenia care nu cunoaşte hotare se cheamă expansiune.
-Când vrei să te arunci pentru o femeie de pe bloc, aminteşte-ţi că n-ai aripi, ci coarne.
-Oficierea căsătoriei este o formalitate absolut necesară pentru pronunţarea divorţului.
-Alcoolism e atunci când nu vrei să bei, dar trebuie. (filiera ruseasca)
-Bărbaţii şi femeile sunt de acord într-o singură privinţă: n-au încredere în femei.
-Dacă munceşti din greu şi te remarci opt ore zilnic, ajungi şef şi munceşti şaisprezece ore.
-Banii pentru salariile şi pensiile mari ajung întodeauna. Nu ajung banii pentru salariile şi pensiile mici.
-În viaţă, e loc şi pentru eroism. Totul e să te ţii departe de el.
-Omul care crede că dragostea nu poate fi cumpărată cu bani, n-a avut niciodată câine în casă.
-Avem un singur fel de a ne naşte şi milioane de feluri de a muri.
-Oglinda este lucrul care o ajută pe femeie să întârzie.
-Cei mai buni zece ani din viaţa unei femei sunt între 28 şi 30.
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-Fiecare om are dreptul să trăiască atât cât poate.
-Ţara noastră a avut nevoie de când e ea de alt popor.
-Furtul ideilor unei persoane e plagiat, iar al mai multor persoane, cercetare ştiinţifică.
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-Copilăria grea nu se termină niciodată.
-Un prieten adevărat nu poate fi cumpărat, dar poate fi vândut.
-Cumpără deodată trei sticle de votcă şi n-o să te trimită nimeni după a doua.
-Dacă n-ar pune întrebări, copiii n-ar afla niciodată cât de puţin ştiu părinţii.
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-De orice fel ţi-ar fi sănătatea, ea îţi ajunge până la sfârşitul vieţii.
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-Posibilităţile medicinii sunt nelimitate, limitate sunt doar posibilităţile pacienţilor.
-Burta mare nu e de la bere, e pentru bere.
-Femeia poate să-l facă repede milionar pe orice miliardar.
-Între primul şi al doilea pahar, e destul timp ca să mai bei vreo şase.
-Un semn rău de tot e când îţi taie calea o pisică neagră cu căldările goale.
-Ignoranţa e de trei feluri: când nu ştii nimic, când ştii numai prostii şi când ştii ce nu trebuie.
30 mai 2013